La dolce Vita de Willy Rizzo

Le photographe des stars a présenté à Monaco dans l’exposition Photo & Design soixante-quinze de ses clichés et déploie ainsi sous la verrière du Grimaldi Forum des souvenirs gravés sur pellicule. « Les voir toutes étalées, c’est ma vie qui défile », déclare Willy Rizzo ému. Sous son objectif se sont succédé les courbes des plus belles actrices et le regard des personnalités les plus renommées. Ancien directeur artistique de Marie Claire, il collabore avec Vogue, Paris Match et bien d’autres médias à Rome, New York ou Paris. Son appareil a immortalisé la plupart des vedettes. Et les plus caractérielles se sont pliées à ses exigences : « Marilyn était capricieuse. Mais elle était extrêmement douce et docile avec moi, loin de son image », raconte Willy. « Photographier, c’est comme le flirt. C’est souvent difficile. Il faut convaincre, mettre la personne en confiance. Et être honnête dans sa manière de faire ». Les yeux posés sur l’image de Marlène Dietrich la montrant assise au sol près d’un gramophone, Rizzo se rappelle du jour où il l’a photographié : « Comme elle chantait, j’ai voulu la montrer ainsi. Marlène était difficile avec tout le monde, mais pas avec moi. Dans la vie, elle était le contraire de ce qu’on s’imagine. Je l’aimais énormément ».

Photo & Design : ses deux amours

Willy Rizzo ne s’est pas contenté d’être un photographe mondialement adulé, il est devenu designer à la fin des années 60. Au départ, il meublait ses appartements puis ceux de ses amis avec des articles qui ne se contentent pas d’être beaux. « Chaque meuble à une idée, une particularité », note leur créateur. Comme la commode aux dix étages, agrémentée d’un tiroir secret. « Les pièces exposées sont les plus emblématiques comme la table ronde en acier inoxydable », explique le commissaire de l’exposition Alfonso Ciulla. Tandis que pour les photographies, c’est la sensibilité du Napolitain qui a été déterminante. « Le tri s’est effectué selon les « anecdotes et les souvenirs, que lui inspirait la redécouverte de ces clichés ». Présentées par thèmes, de la mode à la littérature et l’art en passant par le cinéma, ces images sont à découvrir dans un lieu volontairement pensé dans l’esprit des lofts des années 60-70. « C’est comme si l’on rentrait chez Willy Rizzo », note Alfonso Ciulla. Et pour rester dans le thème de la Dolce Vita, « une musique de fond qui touche trois pays où Willy Rizzo a vécu et qu’il adore : l’Italie, les Etats-Unis et la France », accompagne les visiteurs. En route pour un tour du monde parsemé d’étoiles…

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